lundi 10 mars 2014

Mensonge, abattage et bactéries

Quelques définitions pour comprendre l'article plus bas...

L’abattage rituel des animaux en France fait l’objet d’une série de dérogations prévues par le droit de l'Union européenne, autorisant l’abattage des animaux de boucherie conformément aux rites religieux (principalement: rite musulman pour viande halal ou juif pour viande cachère). La principale dérogation consiste en la possibilité d’égorger l’animal encore conscient alors que le droit commun exige un étourdissement préalable, pour autant que l’abattage soit effectué dans un abattoir.


L’abattage traditionnel ou conventionnel est généralement un processus en deux étapes, la première consistant à étourdir l’animal par diverses méthodes et la seconde à le ‘frapper’. Frapper l’animal signifie lui couper la gorge, ou bien, dans le cas des porcs et des bovins, sectionner les vaisseaux sanguins du poitrail. Le coup est porté soit quand l’animal est allongé, soit quand il est pendu, accroché à un rail.
Dans les pays de l’Union européenne, c’est la Directive 93/119/CEE du Conseil qui définit les normes en matière d’abattage. En règle générale, selon cette Directive, il faut veiller à épargner aux animaux toute excitation, douleur ou souffrance évitable pendant l’acheminement, l’hébergement, l’immobilisation, l’étourdissement, l’abattage et la mise à mort et il est OBLIGATOIRE d’étourdir les animaux avant abattage ou de les mettre à mort instantanément. Cette législation vise à assurer un abattage des animaux qui soit ‘humain’ et prévoit des exemptions pour les abattages rituels, dans le cadre desquels les animaux ne sont pas étourdis avant d’avoir la gorge tranchée.


Escherichia Coli est une bactérie qui s’établit dans le tube digestif de l’homme et des animaux à sang chaud. La majorité des souches de E. Coli sont inoffensives, quelques-unes seulement sont pathogènes. C’est le cas des souches de E. Coli dites entérohémorragiques (ECEH). Ces dernières provoquent des diarrhées sanglantes et produisent une puissante toxine à l’origine du syndrome hémolytique et urémique. Régulièrement, des souches d’ECEH sont la cause d’intoxications alimentaires via la consommation de produits animaux mal cuits ou consommés crus. Les fruits et les légumes frais, ayant été en contact avec ces souches peuvent être également à risque.




Le rapport de la cour des comptes de 2008 précise une situation sanitaire préoccupante, en effet 41% des abattoirs de boucherie ne sont pas conformes.

Sur six abattoirs en France en 2009, la moitié à des déficiences majeures et dans l'un la situation dépasse même l'entendement: traces de rouilles, saletés et moisissures; matières fécales visibles. Le constat est choquant. Le manque d'hygiène dans les abattoirs est irresponsables à cause du nombre de bactéries qui peuvent se retrouver dans la viande. Parmi elles, une des plus dangereuse: E. Coli

En France il existe 275 abattoirs. Le ministère de l'agriculture à classé ces abattoirs en quatre classes: I et II = passable; III et IV = doit être fermé. Il existe encore trente abattoirs en France classés III ou IV. Il faut plus de 5 ans pour fermer un abattoir vétuste, sale, avec des bêtes tuées vivantes accrochées par les pattes. Pas de contentions mécaniques...

Le manque d'hygiène dans les abattoirs est il un risque pour l'humain? Oui, surtout si la viande n'est pas assez cuite: E Coli peut apparaître. Il peut y avoir des séquelles importantes: dialyse; greffe de rein; transfusions, stérilité...

En France, la législation n'impose pas la recherche de E Coli. dans la viande que nous consommons. Alors comment les autorités tentent elles de se prémunir contre les risques sanitaires? Ce qui m'en vient à parler du nombre de vétérinaire fonctionnaire qui à considérablement baissé en France (- 12%). Sont ils encore en mesure de contrôler toute la viande?

→ Les vétérinaires doivent obligatoirement vérifier les bêtes avant d'arriver sur la chaîne d'abattage: c'est le contrôle ante-mortem (avant la mort). Pour le ministère de l'agriculture, un vétérinaire qui ne fait pas l'ante-mortem dans un abattoir n'est pas synonyme d'inconcevable car cet abattoir sera noté en classe II (passable). La cour des comptes envoi une lettre au ministère de l'agriculture qui note l'incapacité de l'Etat à faire pleinement respecter la réglementation sanitaire das abattoirs en France.

La cour des comptes envoie une lettre au ministère de l'agriculture qui note l'incapacité de l'Etat à faire pleinement respecter la réglementation sanitaire des abattoirs en France. Pour elle, l'Etat à failli dans se domaine.

Pour demander des explications, une rencontre avec la directrice générale de l'alimentation du ministère de l'agriculture est demandé. La vidéo exposant les anomalies lui est montré. Elle répond par "Vous avez un dysfonctionnement qui peut tout à fait être ponctuel, mais c'est un dysfonctionnement, et les dysfonctionnement sont non admissibles mais se doivent d'être corrigés."

La situation s'est effectivement améliorée: en 3 ans le nombre d'abattoirs non conformes est passés de 41% à 11%...


Après un tel constat, existe il d'autre zone d'ombre? Oui, et cela concerne le mode d'abattage.


La réglementation française puis européenne impose depuis 1964 l'étourdissement des bêtes avant leur mort. Ceci afin d'éviter toute souffrance. Une fois inconscientes, les bêtes sont ensuite saignées. Une dérogation existe pour l'abattage rituel concernant la viande cacher et halal. Dans ce cas là, les bêtes doivent être égorgées, alors qu'elles sont encore vivantes et conscientes.

Or, cette dérogation depuis ces dernières années est de plus en plus utilisée. Certains abattoirs de France utilisent exclusivement l'abattage rituel, que les vaches soient destinées au marché religieux ou pas. 

Le constat est là: la viande est devenue 100% halal. Alertée par les éleveurs qui n'arrivent plus à faire abattre leur bêtes de façon traditionnelle, "la maison de l'élevage" qui regroupe tous les éleveurs d’Île de France à commandité une étude sur les abattoirs de la région.

→ Ce qui à été constaté après 8 mois d'enquête et que sur 5 abattoirs d’Île de France, 5 abattaient tous selon le rite musulman. Donc 100% de l'abattage est halal en Île de France.

Une question se pose: les consommateurs qui ne souhaitent pas manger cacher ou halal ont ils les moyens de savoir comment à été abattue la viande qu'ils achètent?

Sur la barquette acheté dans la commerce, il y a un numéro, c'est le code d'identification de l'abattoir.



Dans le rayon découpe d'un boucher, c'est la même chose "On doit savoir la traçabilité mais il n'y a aucune obligation d'afficher "halal". "


Chaque année en France, 32% des bêtes abattues le sont de façon rituelle. Pourquoi les abattoirs choisissent ils l'abattage rituel alors que les consommateurs de viande halal et cacher ne sont que de 7%?

Les patrons des abattoirs sont des entrepreneurs économiques qui veulent faire de l'argent, qui veulent être compétitifs sur le marché de la viande. les abattoirs font ainsi des économies en préférant faire du "tout halal" plut^t que de faire une chaîne halal, pour ensuite tout nettoyer pour passer à une chaîne conventionnelle pour encore tout nettoyer. Ça coûte beaucoup plus cher.

Les éleveurs ont intérêt à faire du halal car ils peuvent distribuer à des bouchers musulmans autant qu'a des bouchers qui font du traditionnel. De plus il n'y à aucune lois qui interdit de vendre de la viande halal sur un marché traditionnel. 

En revanche, le contraire n'est pas possible puisque les boucheries musulmanes n'achètent pas de la viande abattues traditionnellement. Et ça, tous les abattoirs l'ont bien compris.

→ 90% des abattoirs de France font du halal. Pour eux c'est économiquement très justifié:
- une course à la rentabilité
- un étiquetage inexistant
- un mensonge à tous les non musulmans
- des animaux tués à la barbare.


Pour un grand vétérinaire réputé (Gilbert Mouton) l'abattage rituel peut parfois favoriser la propagation des bactéries contenues dans l'estomac des bêtes.

→ De façon traditionnelle, après l'étourdissement, la bête est saigné au niveau du cou. Lorsqu'elle à fini de saigner, on ligature l’œsophage pour éviter que le contenu de l'estomac et du tube digestif vienne polluer la partie saignée.

→ Le problème est lorsque les bêtes sont abattues de façon rituelle, il est impossible de faire cette ligature car on à égorgé l'animal (œsophage + trachée).

La viande située près de la plaie saignée se trouve donc contaminé. Or c'est avec cette partie là proche du cou, que sont fabriqué les steak hachés.

Aujourd'hui, que se soit dons l'abattage traditionnel ou rituel, l'E. Coli est une bactérie très difficile à maîtriser. Les experts sont unanimes: pour éviter tout risque d'intoxication, les steak hachés doivent être mangés bien cuits. 


Pour aller plus loin:
- Antibiorésistance dans les vollailes
- Végétarisme et véganisme
- Vidéo instructive

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